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allaitement sein

allaitement biberon

Les témoignages sont très différents. Tout simplement car ils sont le fruit d’expériences multiples. Il ne s’agit pour aucun d’entre nous de dicter une conduite, mais plutôt de partager ce que nous avons vécu.

+ 52 % des femmes allaitent leur bébé à la maternité

25% de ces femmes abandonnent dès leur sortie

au bout de 3 semaines, 10 à 15 % seulement continuent

Source : conférence du Pr. O. Goulet, Hôpital Necker Enfants Malades Paris






Allaitement au sein ou au biberon, comment choisir?

Témoignages

«J’ai choisi de ne pas allaiter mon deuxième enfant car j’étais très fatiguée et j’appréhendais un échec après un premier allaitement un peu chaotique. Ce fut une expérience très positive. A la naissance de mon troisième enfant, j’étais plus en forme et j’ai eu envie de tenter l’aventure de l’allaitement. J’ai été bien épaulée par mon conjoint et par une sage-femme. Après les premières semaines un peu difficiles, je ne l’ai pas regretté.» Camille

«Quelques jours avant la naissance de Julie, je ne savais pas si je souhaitais ou non allaiter. Beaucoup de gens me posaient la question et ne comprenaient pas vraiment que je n’arrive pas à me décider. J’avais envie de donner à ma fille ce qui serait le mieux pour elle (le sein, me criait-on haut et fort), mais en même temps, je ne savais pas si le fait de donner le sein allait me plaire. J’ai essayé et je ne le regr ette pas, car, comme on peut le lire dans pas mal de livres, c’est une expérience unique impossible à décrire avec des mots. J’ai finalement allaité ma fille jusqu’à 3 mois, puis mon fils jusqu’à 9 mois». Gaëlle

«J'ai allaité Andrea pendant 2 mois et demi. Physiquement, ça s'est super bien passé: j'avais plein de lait, pas de crevasse. Il tétait super bien, et dormait beaucoup. Bref, probablement une situation idéale. Pourtant, je n'ai pas apprécié ces instants, car je me sentais réduite à la fonction primaire de mère nourricière. J'avais envie de contact avec mon bébé autre que celui-là, mais à chaque fois que je le prenais dans mes bras, il tournait la tête vers mon sein en ouvrant la bouche!! Et puis l'idée qu'il utilise ma poitrine comme d'une tétine pour se rassurer, bof. Bref, lorsque j'ai craqué et que je lui ai donné son premier biberon, je me suis sentie libérée. Hyper coupable aussi de ne pas avoir su apprécier ces moments. Aujourd'hui, Andrea a 8 mois, il pète la forme, et tout cela ne me semble plus si important. Je ne regrette rien, et pour le prochain, on verra, je ne me mets plus la pression!» Sara

«L'allaitement est une expérience fantastique, je l'ai vécu comme la continuité de ma grossesse. Diane n'est plus dans mon ventre, mais le lien physique qui nous unissait est perpétué par l'allaitement. J'ai besoin de cette relation
fusionnelle, de cette sensation d'avoir la réponse aux besoins de mon enfant» Carine

«Pendant ma première grossesse, j'étais vraiment indécise. J'ai finalement décidé d'allaiter, peut-être un peu sous la pression des médecins et sage femmes. Quand Gabriel est né, il avait un problème infectieux et il a été emmené en service de néonatologie. Nous étions donc séparés, je tirais mon lait pour lui apporter, persuadée que, du fait de son problème, c'était ce qu'il y avait de mieux pour lui. Je n'ai jamais eu assez de lait, je rajoutais donc des biberons après le sein. Malgré ça j'ai "tenu bon" pendant trois mois. J'ai pensé que la montée de lait ne s'était pas faite correctement parce qu'il n'était pas avec moi la première semaine.
Deux ans après, quand Valentin est né, j'ai voulu essayer à nouveau l'allaitement. Bien qu'il ait été avec moi en permanence, je n'ai pas eu non plus assez de lait, et j'ai complété encore une fois avec des biberons. J'avais donc à nouveau tous les inconvénients des deux méthodes, sans en avoir aucun avantage. J'étais fatiguée, debout chaque nuit pour les tétées. J'ai abandonné au bout de trois semaines.
Pour mon troisième bébé, j'ai choisi le biberon, sans état d'âme. J'ai eu tout de suite une relation très fusionnelle avec lui. Le lien physique de l'allaitement ne m'a pas manqué du tout et pour être honnête il ne m'a pas laissé un souvenir impérissable pour mes premiers bébés(...). Il a fait ses nuits très vite. Son père pouvait prendre le relais de temps en temps. Je n'ai à aucun moment regretté cette décision.» Sylvie

"L'allaitement, j'adore! Mère de deux petits garçons qui auront deux ans dans quelques jours, je tiens juste à témoigner qu'il est tout à fait possible d'allaiter des jumeaux, y compris sans aucun apport de lait maternisé pendant les six premiers mois, et pendant longtemps: mes garçons prennent encore le sein plusieurs fois par jour. L'allaitement n'est plus un acte alimentaire mais un calin ludique." Tania

« Pour mon 1er enfant je n'ai pu l'allaiter que 3 semaines car j'ai fais un abcès au sein si j'avais été mieux informée j'aurai pu continuer à allaiter malgré l' hospitalisation que m'a valu cet abcès Alors quand j'ai attendu ma fille j'ai profité de mon congé maternité pour assister à des réunions de la leche league et discuter avec des mamans qui allaitaient et une animatrice ainsi j'étais parée et savais ce qui allait se passer une fois que ma fille serait née. Malgré quelques crevasses douloureuses les premiers jours tout s'est bien passé et j'ai allaité ma fille pendant 11 mois, moi qui étais partie p our 3 mois!! J'avais pris un congé parental afin de ne pas avoir à interrompre l'allaitement au bout de deux mois alors que c'est là que le plus difficile est fait. J'ai adoré cette période voir le visage de ma fille contre mon sein, sa petite bouche qui cherchait avidement mon sein. » Estelle

« J'attends un bébé pour février prochain. Maintenant que je peux répondre à la question du sexe et à celle, très liée, de "tu avais une préférence ?" voilà que le registre s'étend et que je dois désormais répondre au choix que j'ai fait entre l'allaitement au biberon ou maternel. Je n'ai pas envie de donner le sein. Sans raison particulière, sauf peut-être celle de considérer qu'à mes yeux, c'est contraire au féminisme. Mais ça, personne ne comprend. Du coup, je m'invente des raisons plus ou moins bidons, où j'invoque pudeur, disponibilité, peur de ne pas savoir faire... En fait, la pression en faveur de l'allaitement maternel est tellement forte qu'il faut forcément se justifier (mais mes justifications ne sont jamais suffisantes...). Je voudrais dire à toutes les "bien-pensantes" et "bien-faisantes" qu'elles ont sans doute raison de penser ce qu'elles pensent et de faire ce qu'elles font, mais qu'elles respectent notre choix. Jamais, à elles, on ne pose la question des raisons qui les ont conduites à allaiter. » Mélanie

« J'ai allaité mon premier jusqu'à 18 mois, mais ma deuxième n'a rien voulu savoir... Je me suis sentie coupable au départ à cause de « l'héroïsme de l'allaitement » mais je me suis faite à l'idée que chaque expérience est différente et que chaque bébé l'est aussi. Peut-être vais-je allaiter mon prochain bébé, mais je ne me mets aucune pression. Tout ce que je sais c'est que ma relation avec mon fils allaité et ma fille non-allaitée est aussi bonne l'une que l'autre. Je crois qu'il y a trop de pression faite autour de l'allaitement. Même si je crois que l'allaitement est un geste extraordinaire, donner le biberon avec amour l'est tout autant! » Caroline

"J'ai allaité totalement ma fille jusqu'à ses 4 mois, et introduis des biberons le matin depuis 1 mois, car elle est gardée 1 journée par semaine. L'allaitement est formidable pour ce qu'il apporte à l'enfant, en matière d'alimentation, confort psychologique, échanges avec la mère. Cela est évident. Mais l'allaitement est aussi un acte demandant patience, temps, et disponibilité permanente, tant psychologique que physique. Cette exigence vis à vis de la mère est très fatigante parfois, et est nourrie par une sorte de culpabilité si l'on arrête, mêlée à de la fierté et du plaisir de pouvoir allaiter. Donc pour moi, la mère qui allaite se met totalement au service de l'enfant, et cela est parfois difficile à vivre." Adeline

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