La tyrannie des enfants n'est pas incontournable
Quand l'adulte cherche à être aimé par son enfant
Sans en être forcément conscient, l’adulte cherche à être aimé par son enfant : la vie professionnelle est tendue, pas toujours satisfaisante et on espère trouver auprès de l’enfant la paix et l’amour dont on peut être par ailleurs privé. Dans cette situation l’adulte évite les conflits, refuse le moins de chose possible à l’enfant, va au devant de ses moindres cris et désirs. Or l’enfant a besoin d’avoir en face de lui des personnes qui ont du recul, qui savent se distancier de lui, afin de quitter petit à petit le narcissisme qui le caractérise jusqu’à 2-3 ans. A partir de cet âge et jusqu’à 5 ans l’enfant apprend que l’adulte est une autre personne que lui, il apprend à attendre, à recevoir un refus.
Certes, l’enfant, au moins jusqu’à 10 ans, fait les choses "pour plaire à l’adulte", il apprend à écrire pour faire plaisir à la maîtresse, il fera le sport comme papa pour lui faire plaisir. Et l’attention, l’admiration, les encouragements, l’accompagnement de l’adulte sont importants pour qu’il acquière les savoir-faire correspondants et qu’il accepte la répétition de l’effort et du travail. Mais à l’inverse, l’adulte ne doit pas jouer sur son propre affect dans sa relation à l’enfant, car si l’adulte veut faire plaisir à l’enfant, il lui donnera ce que tout enfant demande : des bonbons à gogo, une play-station et la télé non stop, bref il cèdera à ses demandes et en fera un petit tyran, imposant sans restriction ses désirs !
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