Être enceinte au travail
Continuer à assumer la charge de travail
Selon la profession que l’on exerce, les conditions sont très différentes. Certaines femmes enceintes exercent un métier difficile physiquement (station debout prolongée, déplacements à répétition…) alors que d’autres ont des métiers plus sédentaires. De même, certaines ont beaucoup de transport pour se rendre sur leur lieu de travail…
Toutes les femmes ne vivent pas non plus des grossesses identiques. Ainsi, Sabine, professeur des écoles, n’a pas tenu longtemps en petite section et Véronique, professeur, a pas mal souffert de la stature debout pendant sa grossesse… Par contre, Julie, dans le commerce, a travaillé jusqu’au 7ème mois sans problème lors de sa deuxième grossesse. Comme elle travaille dans un magasin de vêtements pour bébé, la complicité avec les clients était très forte, elle a d’ailleurs plutôt apprécié cette période.
Pour Marie, qui travaillait en 3/8 lors de sa deuxième grossesse : « c’était l’enfer, je faisais n’importe quoi. Au bout d’un moment, ils ont arrêté de me mettre de nu it et ça allait mieux. Malgré cela, l’ambiance était toujours courtoise. »
Pour les professions libérales, la situation se présente encore différemment, Sandrine, kinésithérapeute en début de carrière au moment de ses grossesses, a assuré jusqu’au dernier moment pour faire tourner son cabinet le plus longtemps possible. Elle se souvient avoir fait face au regard gêné d’un patient lors d’une consultation urgente à domicile qui, l’ayant vue arriver avec son ventre de 8 mois, lui a proposé de repartir.
Louise explique qu’elle a commencé à fatiguer vers 5 mois ½ de grossesse et a dû s’arrêter de travailler une semaine. Son employeur était très inquiet de son absence dans les semaines suivantes (période très chargée dans sa branche d’activité), alors pour s’assurer de la pleine coopération de Louise et être sûr qu’elle resterait jusqu’au bout, il a un peu diminué sa charge de travail (bien supérieure à la normale en cette période) et elle n’a pas dû travailler le week-end cette année là. Du coup, Louise « a assuré » jusqu’au bout.
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